Réciproque en action

L’adelphité pour réciprocité

2/11/2022
Réciproque valorise l’expression. Par la parole en priorité, mais aussi par chacun de ses choix. L’expression de soi, et puis le respect de celle des autres. C’est pour cette raison que cette année, nous avons choisi de travailler un thème contemporain qui remonte à la Grèce antique, un thème qui se veut évocateur et rassembleur : l’adelphité.

Bruxelles, 2021. Les lettres du mot « adelphité » sont apposées, placardées sur les vitres d’un abribus de notre capitale. Le trait est gros, délié, chacune des majuscules est dessinée à l’encre noire, au format A4. Ce message, écrit si grand qu’il résonne comme un cri, est l’œuvre des « Collages féministes » qui dénoncent notamment le patriarcat ainsi que les violences faites aux femmes et aux personnes trans.  

Si sur les murs de nos villes, le mot « adelphité » a seulement pris forme récemment, il est pourtant en vogue dans les milieux militants depuis plus de vingt ans. Mais c’est seulement ces dernières années qu’il est utilisé de manière plus régulière et commune. Le terme se veut engagé, mais surtout inclusif. Et petit à petit, il se fait une place dans le langage des jeunes. Le frère au masculin et la sœur au féminin se muent pour devenir l’adelphe, un être non binaire.

À la lisière entre sororité et fraternité, le mot adelphité trouve son origine dans la langue grecque ancienne. Il est issu de « delphús » qui signifie la matrice, l’utérus. À la base, des « adelphós », ce sont des personnes nées de mêmes parents. En botanique et en médecine, les adelphes ont aussi un sens : des éléments soudés, des organes pairs.

Par le choix de ce sujet qui traversera les questions de joute de nos différents cycles tout au long de l’année, Réciproque défend ses valeurs. La diversité, l’inclusivité et la convergence des luttes. Et si notre équipe prône l’inclusion, elle souhaite surtout annihiler l’exclusion. « Je suis capable de mener ce combat pour toi. Je le fais mien, même si je ne suis pas concerné·e. Je suis conscientisé·e. Je suis parce que nous sommes. »

Voici quelques-uns des débats que ce thème a déjà permis de lancer lors des premières joutes des quarts de finale du cycle secondaire : « Faut-il se méfier des inconnu·e·s ? » ; « Faut-il se ressembler pour s’assembler ? » ; « Le malheur donne-til le droit d’être injuste ? »

Alors à vous toustes, élèves du secondaire, participant·e·s aux Master Class, membres du concours, vous toustes êtres aux relations humaines et aux besoins solidaires, que vivent vos adelphes et toutes les luttes que vous mènerez et gagnerez ensemble. Et avant toute chose : place à votre parole !

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